Ondine
Ondine
Auteur : Benjamin Lacombe
Editeur : Albin Michel Jeunesse
ISBN : 978-2-226-24031-6
Nb. de pages : 30 pages
Résumé de l’éditeur :
Benjamin Lacombe revient avec le mythe d’Ondine à ses amours romantiques et pré-raphaélites. Inspiré par les textes de Friedrich de La Motte-Fouqué et la pièce de Jean Giraudoux, il propose sa version du conte, où prédominent des images très picturales faisant écho aux peintures de Millais ou Waterhouse. Par un savant jeu de calques imprimés, il fait émerger toute la sensualité et la transparence de cet univers aquatique.
Vibrant pour le beau chevalier Huldebrande, Ondine se noie dans les tumultes de l’amour, ses marivaudages et ses trahisons. Un grand conte, une épopée romantique dont les thématiques résonnent de manière étonnamment moderne.
Mon avis :
Un jeune chevalier, Huldebrande, s’égare dans une forêt ensorcelée. Là, il rencontre un vieil homme qui l’invite à partager son repas. A la fin de ce repas, le chevalier fait la connaissance d’Ondine, la fille adoptive du couple qui l’héberge. Ils tombent amoureux l’un de l’autre et se marient. Ondine révèle alors son secret à son époux: elle est un esprit de l’eau et grâce à son amour pour lui, elle a désormais une âme. Le jeune couple finit par quitter la chaumière où ils se sont rencontrés pour rejoindre le château d’ Huldebrande. En chemin, ils s’arrêtent au château de la duchesse Ursule. Ursule et Ondine deviennent très vite amies et le bonheur semble au rendez-vous. Mais le destin en a décidé autrement…
Je ne connaissais ce conte que de nom et j’ai été ravi de le découvrir par l’intermédiaire de Benjamin Lacombe. L’histoire est belle, d’autant plus que l’on sait qu’elle se terminera mal. Le sentiment amoureux est très présent, qu’il soit positif comme lors de la rencontre entre Huldebrande et Ondine, ou négatif, sous les traits de la jalousie et du désir de possession d’Ursule. Les personnages féminins jouent un rôle clé dans l’histoire, laissant au chevalier un rôle assez passif. Le personnage d’Ursule est celui qui m’a le plus intéressé dans la mesure où c’est celui qui ressent le plus de sentiments. C’est également par elle que le malheur arrive. Le personnage d’Ondine est très naïf, peut-être à cause de sa faible connaissance des passions qui agitent les hommes. La fin, assez déconcertante pour un conte, nous amène à s’interroger sur l’inconstance du sentiment amoureux.
Les illustrations sont magnifiques et le style assez sombre des dessins de Benjamin Lacombe s’accorde à merveille avec l’atmosphère de l’histoire. Les dessins tout en courbe et en délié ne cessent de rappeler l’élément originel d’Ondine : l’eau. Un jeu de calque accentue l’atmosphère mystérieuse et un peu vaporeuse du récit. Certaines planches sont superbes et ne sont pas sans rappeler les peintures de Waterhouse, ou encore d’Okusai.
Coup de coeur