Une bien belle nuance de rouge : Garance

22 octobre 2014

Une bien belle nuance de rouge : Garance

Auteur : Mauricet
Editeur : Bamboo
ISBN : 978-2-8189-0323-0
Nb. de pages : 48 pages
Tome 1. Série en 2 tomes.

Résumé :

À 16 ans, Garance est une ado mal dans ses Converse. Comme beaucoup de filles de son âge, elle se trouve trop grosse. Et puis moche aussi. Mais s’il n’y avait que ça… Orpheline de mère, Garance a vécu ce décès comme un abandon, d’autant que les absences répétées et le manque d’affection de son père n’ont fait qu’aggraver son traumatisme. Heureusement qu’il y a l’obscurité, la nuit… Ces ténèbres rassurantes et fascinantes dans lesquelles elle peut se blottir et trouver refuge.
C’est ainsi qu’un soir, Garance fait la rencontre d’Ambroise, un vieux beau romantique, étrange et troublant, qui ne la laisse pas insensible…

Mon avis :

Je ne saurai pas dire si j’ai aimé ou non cette bande-dessinée. Il s’en dégage une atmosphère assez étrange, à laquelle je ne suis pas trop habitué. La fin du tome est elle-même assez curieuse et je me demande vraiment comment cette histoire va évoluer.

Il ne s’agit pas ici d’une énième histoire d’amour entre une belle jeune fille et un superbe vampire. L’auteur choisit ici d’ancrer l’histoire dans le quotidien. Garance, l’héroïne, n’est pas particulièrement jolie et est assez commune, hormis son look uniquement en rouge et noir. C’est une adolescente mal dans sa peau et incomprise par son père et sa psy. Le vampire, quant à lui, a l’air aussi perdu qu’elle et ne brille pas par sa beauté même s’il semble dégager un certain charme.
La narration est assez originale. Le fantastique s’insère tout en finesse dans le quotidien de l’héroïne qui a parfois du mal à faire la différence entre ses cauchemars, ses fantasmes et la réalité. Le récit est émaillés de citations tirées du roman « Le rouge et le noir », ainsi que de références plus populaires.

Le graphisme, où la couleur rouge est présente dans toutes ses nuances, est très particulier. L’auteur ne cherche pas à faire du beau mais à décrire le quotidien dans sa banalité. Le mal être de Garance est très bien rendu par la mise en page et par la présence de la couleur noire. Je ne me rappelle pas avoir vu une seule case sans une touche de cette couleur.

En un seul tome, l’auteur arrive à nous plonger dans un monde étrange, qui ressemble au notre, sans l’être tout à fait. A l’instar de Garance, on ne sait pas trop où on va. J’ai bien envie de savoir où cette histoire va me mener mais malheureusement, le deuxième tome n’est pas encore sorti.