Cesare
Cesare
Auteur : Fuyumi Soryo
Editeur : Ki-oon
ISBN : 978-2-35592-507-8
Nb. de pages : 224 pages
Tome 1
Résumé :
Naïf et studieux, Angelo da Canossa n’est guère armé pour la vie d’étudiant à l’université de Pise, un lieu d’intrigue et de tensions dans l’Italie de la Renaissance. Son innocence résistera-t-elle à la rencontre de Cesare Borgia, rejeton d’une famille à la réputation sulfureuse, dont le père est sur le point d’accéder au Saint-Siège ? Rivalités entre les différentes factions de l’université, dangers de la vie quotidienne de l’époque, machinations politiques et luttes fratricides, il va partager les années de formation d’un des personnages les plus fascinants de l’Histoire, qui a récemment inspiré pas moins de deux séries télévisées.
Mon avis :
Pise, 1491. Angelo de Canossa fait ses premiers pas à l’université grâce à la protection de Laurent de Medicis. Pour s’intégrer, il va devoir apprendre les us et coutumes de ses riches camarades. Faisant partie du cercle de la Fiorentina, dirigé par le fils de Laurent de Medicis, il va cependant se lier d’amitié avec Cesare Borgia, chef du cercle des espagnols.
Ce premier tome est surtout un tome d’exposition qui nous permet de nous familiariser avec les personnages et la géopolitique de l’époque. Aussi ignorant qu’Angelo, nous découvrons avec lui le système complexe des « clans » qui régit la ville de Pise de cette époque. L’auteur sait rendre simple une situation politique compliquée. La vie quotidienne des étudiants est également très bien décrite et on découvre en même temps qu’Angelo les rivalités existant entre les différents cercles, le déroulement des cours qui fonctionnent sur le principe des cours magistraux interrompus par des joutes verbales entre les élèves…
Les informations données par Motoaki Hara sont amenées de manière fine et ne nuise pas à la fluidité de la lecture. Cependant, à la fin, de ma lecture, j’étais cependant un peu perdu mais je pense qu’au fil des tomes, j’arriverai à mieux me repérer. J’ai été impressionné par les connaissances de l’auteur sur cette période. Pour écrire ce manga, elle s’appuie sur une bibliographie conséquente. Dans ce tome, il n’y a pratiquement pas d’action et je me suis un peu ennuyé, mais au vu de ce que je connais de la vie de Cesare Borgia, ça ne risque pas de durer.
Le graphisme de ce manga est magnifique et ne sont pas sans rappeler certains tableaux de l’époque. Certains personnages en particulier m’ont fait penser à des statues de Michel-Ange. D’ailleurs, dans une interview, Motoaki Hara avoue s’être inspiré des œuvres d’art de cette période pour ses dessins. Le trait est très fin et précis. Les vêtements sont très fidèles, ainsi que les décors. Avec ce manga, on se retrouve plongé dans une époque disparu.
Une série qui mérite de sortir de l'ombre