L'orchestre des doigt. Tome 1
Auteur : Osamu Yamamoto
Editeur : Kankô
ISBN : 2-7459-2392-7
Nb. de pages : 244 pages
Mon avis :
Takahashi est un jeune homme qui rêve de partir étudier la musique en France. Cependant, il doit y renoncer à cause de problèmes financiers. Il trouve alors un emploi comme enseignant à l’Institut d’aveugles et de sourds-muets d’Osaka. Il va alors être confronté à un monde dont il ne soupçonnait pas l’existence. Avec le jeune Issaku, enfant sourd-muet qu’il prend en affection, il va découvrir la langue des signes.
Ce manga aborde un thème difficile. Se basant sur une histoire vraie, l’auteur nous entraîne dans un univers peu connu. J’ai découvert, en même temps que takahashi, un monde fait de violence et de discrimination. Avec beaucoup de sensibilité, l’auteur nous fait comprendre ce que peuvent ressentir des personnes privés de paroles face à l’incompréhension générale. Certaines scènes, comme celle où Takahashi et Issaku se battent car ils sont incapable de se comprendre, sont très fortes. C’est peut-être bête, mais je n’ai pas pu m’empêcher de penser à ma fille qui ne parle pour l'instant que par onomatopée et qui a parfois du mal à se faire comprendre. Ses réactions, quand je n’arrive pas à deviner ce qu’elle veut, sont assez semblables à celle d’Issaku. Du coup, ce manga m’a aidé à mieux la comprendre et à être plus patiente envers elle. La volonté de Takahashi pour comprendre Issaku est assez touchante et l’on fait, en même temps que lui, la découverte de la langue des signes et de ce qu’elle apporte aux enfants sourds-muets, comme aux adultes entendant.
Je n’ai cependant pas trop accroché à la partie centré sur la vie d’Issaku : je l’ai trouvé un peu trop caricaturale. De plus, j’aurai aimé en savoir d’avantage sur les autres enfants de l’école, qui semblent vivre leur surdité de façon plus sereine. Peut-être dans le volume suivant.
Les illustrations sont réalistes, ce qui accentue le côté véridique du récit. Les expressions des personnages sont mises en avant par des gros plans, ce qui, à mon avis contribue à donner une certaine force émotionnelle à l’histoire.
Une lecture enrichissante.