La Dame en blanc
La Dame en blanc
William Wilkie Collins
Editeur : Phébus (Editions)
ISBN : 2-85940-543-7
Nb. de pages : 554 pages
Résumé :
Les Français avaient oublié ce roman, ancêtre de tous les thrillers, qui fascinait Borges et rendit jaloux Dickens (roman publié ici pour la première fois en version intégrale). Il nous révèle une sorte de " Hitchcock de la littérature " : suspens, pièges diaboliquement retors, terreurs intimes, secrètes inconvenances - rien n'y manque. Pourtant le chef-d'œuvre de Collins n'a jamais cessé d'être dans les pays anglo-saxons un succès populaire : l'un des plus sûrs moyens, en tout cas, d'empêcher l'innocent lecteur de dormir.
Mon avis :
Angleterre victorienne. Une nuit, Walter Hartright, jeune professeur de dessin, croise la route d’une mystérieuse dame tout de blanc vêtue. Cette dernière lui demande de l’aider à trouver la route de Londres. Quelques jours plus tard, il est engagé en tant que professeur de dessin pour deux jeunes filles de la bonne société anglaise, Lucy et Mariam. En plein cœur de la campagne anglaise, il retrouve la mystérieuse dame en blanc. En cherchant des informations à son sujet, il va s’enfoncer dans un mystère inextricable.
Si je n’avais pas lu ce livre dans le cadre d’une lecture commune avec le blog La caverne d’Ankya, il serait resté dans ma PAL pendant un certain temps. Je n’ai pas regretté cette lecture. L’intrigue est très bien menée et je n’aie découvert la résolution du mystère qu’à la fin. Ce livre nous plonge en plein cœur de l’Angleterre victorienne, avec ses codes, ses côtés sombres et sa pudibonderie. J’ai vraiment eu l’impression de faire un voyage dans le temps. J’ai appris beaucoup de chose sur la condition des femmes de cette époque et tout au long de ma lecture, j’ai beaucoup apprécie de vivre au XXIème siècle. J’ai également aimé l’humour de l’auteur qui, avec finesse, se moque de certains aspects de cette société victorienne et de son étroitesse d’esprit.
L’histoire est passionnante, pleines de rebondissements. La présence de plusieurs narrateurs permet d’aborder l’histoire sous plusieurs angles de vue, chaque narrateur amenant sa vision des choses en fonction de son caractère. Chaque personnage, à l’exception des personnes touchées de près par le danger, a une personnalité intéressante. Ces derniers sont en effet très passifs, ce qui est un peu dommage. Mon personnage préféré est celui de Mariam, une femme dynamique et intelligente, qui est un peu le contrepied de l’idéal féminin de cette époque. J’ai cependant regretté que le caractère des « méchants » ne soit pas plus nuancé.
Un autre petit bémol : j’ai eu beaucoup de mal avec le style de l’auteur. En effet, j’ai trouvé qu’il avait tendance à développer des détails sans importance, ce qui a eu tendance à m’agacer. Mais quand j’ai été happé par l’intrigue, j’ai eu du mal à me détacher de ce livre.